Un château de cartes, ça peut sembler insignifiant en apparence mais c’est une structure qui présente de nombreux aspects.
Bien positionné, nous ne distinguons que des triangles, comme un arbre qui au final cache la forêt.
Ces triangles vous simplifient tout et cachent une profondeur. Si vous êtes bloqué dans cette position particulière et dans l’impossibilité de bouger, vous passez à côté de beaucoup de choses.
Cette structure en devient transparente et nous en venons à l’ignorer.
Ce qui rejoint les propos d’Albert Camus a qui nous attribuons la phrase :
“Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde.”
Tu as l’impression qu’il s’agit d’une phrase innocente : détrompe-toi.
Le drame de la nature humaine, c’est son orgueil et sa vanité qui lui permettent de dire sincèrement : “J’ai compris“, même si c’est faux.
Ce n’est pas de ta faute, nous sommes des humains.
Maintenant, en moins de 5 minutes, sortons de la masse et rejoignons le club des petits génies.
Le génie, c’est la capacité d’identifier des évidences que tout le monde a sous les yeux.
Servons-nous chez ceux qui en ont déjà démontré, et élevons le tout à un niveau encore supérieur.
Nous avons vu avec Albert Camus (à ne pas confondre avec Roche) que les mots ont du sens.
Croisons cette donnée avec celle d’un autre génie : Abraham (Harold) Maslow.
Et regardons si le choix des mots est juste un effet marketing ou si c’est plus profond.
Une évidence nous a échappé ?
Il nous a offert une pyramide.
Elle est puissante, efficace et… il n’en reste qu’un simple triangle !
Où est passée la troisième dimension ?
Voici un outil délicat à comprendre, car il est bien nommé, mais réduit par orgueil à un simple triangle.
Notez qu’il ne s’agit pas (encore) d’une échelle graduée (qui sera la prochaine simplification à venir).
Cette fois, prenons un peu de génie à Paul Valéry :
“Le simple est toujours faux. Ce qui ne l’est pas est inutilisable.”
Comprendre un peu mieux le monde demande un peu plus de complexité qu’une simple (et unique) graduation.
Une pyramide, c’est encore assez simple : des triangles que l’on superpose comme un château de cartes.
Cette pyramide hiérarchise les besoins.
Sa lecture est la suivante : nous ne pouvons accéder au niveau supérieur que si les niveaux inférieurs sont personnellement satisfaits.
Illustrons avec un contexte :
Tu es en charmante compagnie à table, tu crées du lien social en racontant ou écoutant une péripétie récente.
Tu es en train d’assouvir un besoin d’appartenance ou d’estime de soi (niveau 3 ou 4).
Tu avales de travers une gorgée d’eau.
Tes besoins psychologiques (niveau 1, avec la respiration dans notre cas) ne sont plus satisfaits, tes préoccupations sur la tournure de la discussion ne te préoccupent plus.
Ça marche, mais le diable est dans les détails.
À chaque fois, on m’oppose un exemple qui provoque l’incohérence ou discrédite le triangle de Maslow.
Pour ne pas tomber dans le sophisme de l’homme de paille, nous pouvons observer que chaque niveau n’a pas de liaison directe et franche avec le contenu du niveau suivant et que chaque niveau est lui-même hiérarchisable.
Dans les prochains articles, nous décortiquerons les différentes facettes de cette pyramide sur de nouveaux axes.
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